NTT Indycar Series - Saison 2023
Posté : dim. 5 mars 2023 01:38
qui veut prendre sa place ?
A.J. FOYT ENTERPRISES / CHEVROLET
- Santino FERRUCCI (USA) #14
Parti en NASCAR, le fougueux jeune pilote américain est revenu quelques courses en 2022 comme remplaçant de dernière minute, chez JUNCOS, chez DREYER et chez RAHAL... cette année, il retrouve un programme complet en Indycar mais chez A.J. FOYT, en remplacement du canadien Dalton KELLETT dont les 3 années en Indy n'ont laissé aucun souvenir. Nul doute que Santino FERRUCCI va beaucoup plus marquer les esprits, tant il semble fait pour cette discipline (surtout sur ovale). L'écurie a bien besoin d'un casse-cou comme lui pour se faire voir et ramener des points.
- Benjamin PEDERSEN (Dan) ROOKIE #55
Kyle KIRKWOOD, "prêté" par ANDRETTI et qui a fait ce qu'il a pu l'an dernier en tant que rookie dans l'équipe, n'est plus là. Il est remplacé par un autre rookie, le danois Benjamin PEDERSEN qui, après 2 années en Indy Lights sans vraiment y briller (une seule victoire en 34 courses, pas terrible donc), risque sûrement de souffrir cette saison. Mais qui sait, peut-être qu'il va se révéler ? A noter qu'il a la double nationalité américaine mais figure en compétition sous les couleurs danoises.
ANDRETTI AUTOSPORT / HONDA
- Colton HERTA (USA) #26
Après 3 premières saisons à jouer souvent le haut du tableau, le fils de Bryan HERTA a connu un trou d'air l'an passé avec une seule victoire au compteur et une 10ème place au championnat. Certes, c'est toute l'écurie ANDRETTI qui semblait en deçà l'an dernier, mais justement on attendait de Colton qu'il porte un peu tout le monde et ça n'a pas été le cas. Il faut dire qu'avec les rumeurs insistantes qui l'envoient en F1 dans un avenir proche, le californien a peut-être la tête ailleurs. Ce serait tout de même bien de se ressaisir cette année, HERTA reste l'un des meilleurs espoirs de la discipline avec déjà 7 victoires, 11 podiums et 9 poles à son actif.
- Kyle KIRKWOOD (USA) #27
Le floridien, champion Indy Lights en 2021, a fait ses armes l'an dernier dans un autre team (A.J. FOYT). Sans vraiment se révéler et commettant quelques erreurs (classiques pour un rookie), il n'a pas démérité pour autant dans une équipe qui, de toute façon, ne pouvait pas lui faire espérer de gros résultats. Cette année il profite du départ surprise d'Alexander ROSSI pour récupérer un volant chez ANDRETTI. Cette fois, il joue dans la cour des grands et devra prouver sa valeur.
- Romain GROSJEAN (Fra) #28
Impressionnant pour sa première saison en Indycar chez DALE COYNE après ses désillusions (ardentes) en F1, Romain débarquait chez ANDRETTI l'an dernier en remplacement de la légende Ryan HUNTER-REAY. Au final, on ne va pas se mentir mais on espérait mieux. Courant après sa 1ère victoire, Romain a connu une saison mouvementée, entre une voiture qui correspondait moins à son style (que chez DALE COYNE), plusieurs pannes et accrochages, sans compter les polémiques avec d'autres pilotes et en particulier ses propres coéquipiers (y'avait le feu chez ANDRETTI). Avec 1 seul podium au compteur (contre 3 l'année d'avant) et une 13ème place au championnat (15ème l'année d'avant mais sans faire toutes les courses), GROSJEAN doit se relancer cette année et remettre ANDRETTI aux avant-postes aux côtés de Colton HERTA. Débutant sur les ovales l'an dernier (il avait fait l'impasse en 2021), il devra également s'améliorer dans ce domaine cette année. A noter, comme beaucoup de pilotes Indycar, qu'il disputera également des courses en endurance (IMSA et WEC) et continue d'être consultant à l'occasion pour CANAL+. Marion ne va pas le voir souvent...
- Devlin DEFRANCESCO (Can) #29
Rookie l'an passé, le canadien n'a pas franchement impressionné pour ses débuts en Indycar chez ANDRETTI. Pourtant, il a terminé le championnat juste devant Kyle KIRKWOOD, mais l'américain était lui dans une (clairement) moins bonne équipe. Cette année, on va pouvoir les comparer directement puisqu'ils auront la même monture. On espère que Devlin a pris aussi un peu de plomb dans la tête après ses grosses bourdes de l'an dernier.
- Marco ANDRETTI (USA) #98
Dans la famille ANDRETTI, le talent se dilue au fil de l'hérédité. De Mario en passant par Michael puis Marco, les gènes ont progressivement baissé au volant d'une voiture, même si Marco a remporté 2 courses, signé 20 podiums et 6 poles depuis ses débuts. S'il n'a plus l'opportunité d'avoir un programme complet en Indycar, il garde malgré tout son entrée pour les 500 Miles où il alignera le 5ème châssis de l'écurie. Entre son expérience et (parfois) sa bonne vitesse, qui sait si ça ne peut pas être la bonne si en plus la chance lui sourit ?
ARROW MCLAREN / CHEVROLET
- Pato O'WARD (Mex) #5
Le pilote mexicain, champion Indy Lights 2018 devant un certain Colton HERTA, avait débuté en Indycar dans la modeste équipe CARLIN en 2019, se faisant remarquer par McLAREN qui a eu le nez fin. Dès 2020, Pato a impressionné, récoltant 4 podiums et terminant 4ème du championnat. Une performance qu'il a confirmé l'année suivante avec ses 2 premières victoires et une 3ème place au championnat. Autant dire qu'en 2022, il était annoncé comme un favori au titre... ce qu'il aurait pu être, si la malchance et les pannes méca l'avaient épargné. Vainqueur à 2 reprises, comptant 4 podiums (dont une 2ème place aux 500 Miles) et 8 top 5, c'est loin d'être une mauvaise saison et pourtant il ne terminera que 7ème du championnat, une petite désillusion pour lui. Comme pour HERTA et PALOU, les sirènes de la F1 ont semblé l'affecter plus qu'on ne le pensait. Cette saison, il faut que O'WARD se reconcentre sur l'Indycar car il a une réelle chance de titre.
- Felix ROSENQVIST (Suè) #6
Meilleur rookie en 2019 alors qu'il pilotait pour GANASSI, le suédois avait quelque peu déçu l'année suivante (malgré sa seule et unique victoire en Indycar), le poussant vers la sortie au profit d'Alex PALOU. Récupéré par MCLAREN, Felix ROSENQVIST a connu une saison 2021 encore pire (+ une grosse blessure), pendant que PALOU gagnait le titre avec son ancienne voiture... On pourrait croire qu'il aurait eu le moral dans les chaussettes après ça mais pas du tout. MCLAREN a gardé sa confiance en lui et a bien fait car le suédois a fait une bien meilleure saison en 2022, ponctuée par une 8ème place au général. ROSENQVIST, sans être un véritable favori, reste un de ses pilotes qui peut toujours surprendre à n'importe quelle course.
- Alexander ROSSI (USA) #7
Trainant de plus en plus son spleen chez ANDRETTI depuis ses titres ratés de peu en 2018 et 2019 (sans compter l'échec Indy 500 de justesse face à PAGENAUD cette année là), n'arrivant d'ailleurs plus à gagner une seule course depuis lors, le californien restait malgré tout une valeur sûre en piste, toujours dans le top 10 au général, saison après saison. C'est peu dire qu'il a vécu une année 2022 agitée comme ses coéquipiers chez ANDRETTI, entre des polémiques (aussi bien internes qu'externes), des accrochages et sa signature surprise chez MCLAREN pour 2023. Sur le départ, il signe malgré tout une saison honnête avec une 9ème place au général (donc devant HERTA) et même une nouvelle victoire en Indycar qu'il attendait depuis des lustres (la dernière remontait à 50 courses). C'est donc un nouveau challenge qui l'attend chez MCLAREN dans une nouvelle voiture, avec de nouveaux coéquipiers, lui qui sera le plus "gros" palmarès de l'équipe (8 victoires, 28 podiums et 7 poles).
- Tony KANAAN (Bré) #66
Champion Indycar en 2004 (oui ça remonte) avec 16 victoires, 73 podiums et 10 poles à son actif, le vétéran brésilien de 48 ans avait juré que 2022 serait sa dernière. Une saison 2022 où il n'a disputé que les 500 Miles pour GANASSI, course qu'il termine d'ailleurs sur le podium (3ème). Sa retraite n'a finalement pas résisté à l'appel de la piste et c'est MCLAREN qui est venu le chercher cet hiver. Lui qui se préparait à n'être que consultant TV devra finalement se préparer par ses 22èmes 500 Miles, tout un programme pour papy KANAAN
CHIP GANASSI RACING / HONDA
- Marcus ERICSSON (Suè) #8
Pilote souvent raillé depuis son passage en F1, le suédois débarque en catimini en Indycar en 2019 chez ARROW SCHMIDT PEDERSON (l'ex-écurie MCLAREN). Sans faire d'étincelles et loin des rookies ROSENQVIST et HERTA de l'époque, Marcus décroche pourtant un volant la saison suivante dans une écurie plus prestigieuse. Il faut croire que Chip GANASSI avait décelé quelque chose en lui (ou était fan des suédois avec ROSENQVIST ) car ce transfert n'avait rien d'évident pour être honnête. Sa saison 2020 fut assez logiquement un peu meilleure mais pas renversante. Comme le bon vin, ERICSSON se bonifie avec l'âge et 2021 va commencer à le révéler avec ses 2 premières victoires et une 6ème place au général. Terminé les moqueries, Marcus ferme les bouches et prend son pied en Indycar, à tel point qu'en 2022 il joue carrément le titre jusqu'à 2 courses de la fin. Mais l'apothéose en 2022 restera bien sûr sa victoire aux 500 Miles d'Indianapolis, un exploit qui le fait entrer directement dans la légende du sport auto, qui l'eut cru ! On va voir s'il a bien digéré tout cela cette année, car désormais Marcus ne peut plus se cacher, il est un favori.
- Scott DIXON (NZé) #9
Si vous ne connaissez pas l'Indycar, sachez que Scott DIXON est à cette discipline ce que Lewis HAMILTON et Michael SCHUMACHER sont en Formule 1, une véritable référence. Le néo-zélandais de 42 ans démarre sa 21ème saison (23 si on compte le CART) avec toujours le même objectif : gagner ! Avec 6 titres de champion au compteur, 14 fois au général dans le top 3, 16 fois dans le top 5 et 19 fois dans le top 10... oui, vous comptez bien, ça fait juste une seule année (sa 2ème saison en Indycar à l'époque) où il n'a terminé qu'à une "modeste" place au championnat (13ème, ouh le nul !). Avec 126 podiums (129 avec le CART), 32 poles et 52 victoires (53 avec le CART), rare sont ceux qui ont fait mieux que lui... en fait, il n'y en a qu'un seul qui a fait mieux, c'est A.J. FOYT avec 7 titres et 67 victoires dans les années 60/70. Sans surprise, Scott DIXON va donc essayer d'égaler la légende en 2023 en remportant lui aussi son 7ème titre et ne croyez pas que le vieux singe va se ramolir. Il est toujours plein de ressources !
- Alex PALOU (Esp) #10
Dans l'impasse en formule de promotion européenne malgré une première saison intéressante en F3, l'espagnol part en 2019 tenter sa chance au Japon en Super Formula où il détonnera avec une 3ème place au général. Cette performance lui a valu d'attirer les regards de l'Indycar. C'est l'écurie DALE COYNE qui vient le chercher en 2020 et même s'il rate le titre de meilleur rookie face à Rinus VEEKAY cette année là, PALOU démontre une adaptation très rapide, y compris sur ovale. De quoi attirer l'attention de CHIP GANASSI qui cherche un nouveau pilote pour remplacer ROSENQVIST. Vainqueur dès sa 1ère course en 2021, l'espagnol impressionne à tous les niveaux, faisant même de l'ombre à son illustre équipier Scott DIXON. Alors que tout le monde croyait que la magie allait finir par passer, il n'en est rien. PALOU enchaine les grosses perfs avec plusieurs podiums (dont une 2ème place aux 500 Miles) et récolte 2 victoires de plus au compteur. Au bout de la saison, il est titré champion devant NEWGARDEN et O'WARD. Il faut l'admettre, ce n'est pas de la chance, seulement du talent. Un titre que PALOU a vaillement défendu en 2022 mais, avec un peu moins de réussite (+ une polémique sur sa vraie-fausse signature chez MCLAREN), il doit finalement céder son trophée au bout de la saison, remportant d'ailleurs sa seule et unique victoire lors de l'ultime course. Avec une 5ème place au général, on ne peut pas dire que c'est une mauvaise saison, mais quand on vise un 2ème sacré d'affilée, c'est forcément un peu décevant pour lui. En 2023, la mission est claire : reconquérir son dû.
- Takuma SATO (Jap) / Marcus ARMSTRONG (NZé) ROOKIE #11
L'Indycar aura eu raison du quintuple champion NASCAR Jimmie JOHNSON qui a décidé d'arrêter les frais après 2 saisons assez piteuses, il faut bien l'admettre. Du coup, c'est le vétéran Takuma SATO qui récupère son châssis, lui qui avait échoué l'an dernier chez DALE COYNE (pour remplacer GROSJEAN) après avoir été remercié par RAHAL LETTERMAN. L'ancien pilote de F1 pour HONDA, double vainqueur des 500 Miles (2017 et 2020), sort de sa 2ème plus mauvaise saison en Indycar et, même s'il retrouve un baquet plus compétitif cette année, il devra le partager avec le rookie Marcus ARMSTRONG. Le jeune pilote, en échec en Europe (F3 puis F2) malgré de belles promesses, essaiera de rebondir en Indycar cette année. Même s'il ne disputera pas les ovales (soit 1 tiers des courses), il pourra se faire la main dans une des meilleures équipes de la discipline. Et s'il était le nouveau talent néo-zélandais qui reprenait le flambeau chez GANASSI ? Après tout, Scott DIXON aussi revenait de ses illusions perdues en Europe à l'époque quand il débarque chez GANASSI, va t-il reproduire le même schéma ? C'est tout ce qu'on lui souhaite.
DALE COYNE RACING / CHEVROLET
- David MALUKAS (USA) #18
Sans être flamboyant pour sa 1ère année en Indycar, le jeune américain d'origine lituanienne (2ème d'Indy Lights en 2021) n'a pas démérité l'an dernier (16ème au général), contestant le titre de meilleur rookie jusqu'à la dernière course, face à LUNDGAARD qui l'emportera. Takuma SATO n'étant plus là, c'est désormais à MALUKAS d'endosser le rôle de leader de l'équipe DALE COYNE. Autant dire que la pression est forte sur ses épaules et on attend de lui une confirmation et moins d'erreurs également, maintenant qu'il est plus expérimenté.
- Sting Ray ROBB (USA) #51
Je suppose que les parents du jeune homme était fans de la Corvette parce que se nommer "Sting Ray" c'est peu commun. Pourtant ce n'est pas une CHEVROLET qu'il va conduire mais une HONDA (comme quoi). Vice-champion Indy Lights la saison passée derrière le suédois Linus LUNDQVIST (qui lui n'a pas de volant cette année), ROBB pourrait être la petite surprise dont l'écurie DALE COYNE a le secret après FERRUCCI et GROSJEAN (et MALUKAS dans une moindre mesure). Il sera donc un des pilotes à surveiller en 2023, au moins pour le trophée de meilleur rookie.
- Stefan WILSON (GBr) #24
Comme ces 4 dernières saisons, dans 4 équipes différentes, le pilote britannique participera à l'unique course des 500 Miles d'Indianapolis. Honnêtement, on se demande pourquoi des sponsors le soutiennent depuis le temps mais en tout cas il sera là pour faire le nombre.
ED CARPENTER RACING / CHEVROLET
- Conor DALY (USA) #20
Il est de ces pilotes qui n'ont jamais vraiment brillé dans la discipline, même s'il a signé une pole et un podium (enfin en 9 saisons disputées tout de même), et pourtant il est aussi un de ces pilotes indispensables parce que potentiellement capable de se hisser dans le haut de tableau sur un coup de chance, comme l'an dernier lors des 500 Miles (il finira 6ème). Et il est aussi une personnalité dans le paddock, très apprécié des journalistes et des autres pilotes. Bref, Conor DALY, c'est un totem en Indycar.
- Rinus VEEKAY (Hol) #21
Vice-champion Indy Lights en 2019 (derrière le britannique Oliver ASKEW), Rinus VAN KALMTHOUT (de son vrai nom) débarque en Indycar chez CARPENTER en 2020 et remporte le titre de meilleur rookie cette année là (avec une pole et un podium au compteur). Il confirme l'année suivante en remportant sa première victoire. Surfant sur la batave-mania dans le sport auto (merci Max VERSTAPPEN), Rinus VEEKAY devient un sérieux outsider que l'on commence à surveiller de près. Bien qu'il marque son record de points en 2022, le néerlandais déçoit avec zéro victoire et une "seulement" 12ème place au général. Clairement la saison dernière a été une stagnation pour lui alors qu'on l'imaginait monter en puissance. Autant dire qu'il est attendu au tournant cette saison.
- Ed CARPENTER (USA) #33
Le vétéran américain de 42 ans, et patron de l'écurie, continuera à sillonner les ovales cette saison mais seulement les ovales. Lui qui participera à ses 21èmes 500 Miles cette année a toujours l'espoir de remporter la prestigieuse course dont il s'est élancé à 3 reprises en pole... sans jamais la gagner. Ses meilleurs finishs sont une 2ème place lors de l'édition 2018 et une 5ème place en 2021. A côté de ça, CARPENTER compte 3 victoires en Indycar mais la dernière remonte tout de même à 2014, ça commence à faire loin...
JUNCOS HOLLINGER RACING / CHEVROLET
- Callum ILOTT (GBr) #77
En étant rookie dans une équipe pour ainsi dire débutante également, la tâche semblait difficile pour le jeune pilote britannique qui sortait quasi de 2 années blanches, après avoir été vice-champion de F2 en 2020 (derrière Mick SCHUMACHER). Mais il a bien fait, car même si ses débuts en Indycar ont été modestes, ils n'ont pas été inintéressants compte tenu de l'équipe dans laquelle il se trouve. Avec une 20ème place au général, Callum a devancé d'autres rookie comme KIRKWOOD et DEFRANCESO, ce qui est à souligner. Son meilleur résultat n'est qu'une 8ème place à Indianapolis (mais le GP, pas les 500 Miles) et on espère qu'il aura l'occasion de faire mieux cette saison. Rappelons aussi que l'an dernier JUNCOS n'avait inscrit qu'une seule voiture, pas évident donc côté réglages et feedback pour l'équipe, d'où la performance honorable de ILOTT.
- Agustin CANAPINO (Arg) ROOKIE #78
Malgré son statut de rookie, l'argentin n'est pas un petit jeune puisqu'il a 33 ans. Ayant roulé sa bosse dans des championnats sud-américains depuis qu'il est jeune, Agustin CANAPINO fait quelques piges en endurance aux USA avec JUNCOS en 2019, dont les 24 Heures de Daytona. Malheureusement le Covid le coupe dans son élan (et emportera également son papa), ce qui explique qu'il avait disparu de la circulation jusqu'à cette année où il effectuera la saison complète aux côtés de Callum ILOTT. Honnêtement, ça risque d'être compliqué pour lui vu son manque d'expérience en Indycar mais c'est un pilote mature alors pourquoi pas ?
MEYER SHANK RACING / HONDA
- Hélio CASTRONEVES (Bré) #06
A 47 ans, le brésilien démarre sa 23ème saison en Indycar, rien que ça, dont 21 disputées pour PENSKE, avant qu'il tente l'aventure chez MEYER SHANK en 2021. Avec 25 victoires au compteur, 84 podiums et 47 poles, Hélio est clairement un grand nom de la discipline. Il est surtout une légende des 500 Miles d'Indianapolis avec 4 poles et surtout 4 victoires (dont la dernière en 2021). Un record qu'il partage avec A.J. FOYT, Rick MEARS et Al UNSER. Si d'aventure CASTRONEVES venait à remporter une 5ème fois cette course prestigieuse cette année, il deviendrait le recordman absolu de l'épreuve. En attendant, il sort d'une saison 2022 mi-figue mi-raison, ponctuée par une modeste 18ème place au général avec pour meilleur résultat une 7ème place aux 500 Miles (décidément, il y est plus à l'aise qu'ailleurs). Espérons que ce ne soit pas l'année de trop pour la légende brésilienne.
- Simon PAGENAUD (Fra) #60
Sous-estimé en Europe malgré des résultats intéressants en formules de promotion, le natif de la Vienne part très tôt tenter sa chance en Amérique. Dès son arrivé en 2006, il s'impose en ChampCar Atlantic, une formule de promotion locale, le propulsant dès l'année suivante en ChampCar (formule parallèle à l'Indycar à l'époque) dont il finira 8ème au général (titre remporté par Sébastien BOURDAIS cette année là). Poursuivant ensuite sa carrière en endurance, Simon renoue vraiment avec la monoplace en 2012 en signant chez SAM SCHMIDT MOTORSPORT (l'ex-écurie MCLAREN). Auteur d'une saison très régulière avec 4 podiums et 6 top 5, le français termine 5ème du général et remporte haut la main le titre de meilleur rookie avec le double de points devant un certain Josef NEWGARDEN, qui sera plus tard son coéquipier chez PENSKE. Mais avant PENSKE, Simon enchaine les grosses perfs chez SAM SCHMIDT avec ses 2 premières victoires en 2013 et une 3ème place au général. Puis en 2014 il remporte à nouveau 2 victoires et termine 5ème du général. Tapant dans l'oeil des observateurs, Roger PENSKE le débauche en 2015 et inscrit un 4ème châssis uniquement pour lui aux côtés des très expérimentés CASTRONEVES, MONTOYA et POWER. Si sa première saison chez PENSKE est un peu en deçà des attentes avec zéro victoire, il se rattrape complètement en 2016 en glanant 5 victoires, 8 podiums et surtout le titre de champion. Vice-champion en 2017 et 2019 (les 2 fois derrière NEWGARDEN), PAGENAUD se montre toujours très régulier et fiable, même si la lassitude a finalement raison de son attachement à l'équipe PENSKE, le poussant à relever un nouveau (dernier ?) challenge en 2022 chez MEYER SHANK RACING. Une saison que Simon veut sûrement oublier puisqu'elle est sa plus mauvaise en Indycar, avec juste un podium et une 15ème place au général. A 38 ans, PAGENAUD sait que les années sont comptées et qu'il n'a plus ses chances au championnat. Son objectif reste de gagner des courses et si possible la plus prestigieuse, les 500 Miles, qu'il a eu le grand bonheur de remporter en 2019.
RAHAL LETTERMAN LANIGAN RACING / HONDA
- Graham RAHAL (USA) #15
Si Bobby RAHAL, le patron de l'équipe, a été un grand champion Indycar avec 3 titres remportés (+ une victoire aux 500 Miles) dans les années 80/90, son fils Graham n'a malheureusement pas totalement hérité de son talent. Lui qui débute sa 16ème saison dans la discipline, a tout de même un petit palmarès sympathique avec 6 victoires, 28 podiums et 3 poles, mais cela reste 4 fois moins que les stats de son papa. Ayant roulé 2 saisons pour CHIP GANASSI (en 2011 et 2012), Graham RAHAL a fait tout le reste de sa carrière dans l'écurie familiale et c'est avec elle qu'il a glané la plupart de ses résultats. Ses meilleurs finish à Indianapolis sont une 3ème place sur le podium (en 2011 et 2020). A l'image de Conor DALY, en plus doué cependant, RAHAL fait partie de ces pilotes Indycar qui ne sont pas favoris mais indispensables malgré tout. Il a terminé la saison dernière en 11ème place au général, méritant donc.
- Jack HARVEY (GBr) #30
Comme tant d'autres, le britannique a fait ses armes en Europe mais est parti très tôt tenter sa chance en Amérique. Jack HARVEY se fait remarquer dès ses débuts en Indy Lights en terminant coup sur coup vice-champion 2 fois de suite (en 2014 et 2015). Après un trou dans sa carrière, il obtient un volant dans une toute nouvelle structure en 2018, MEYER SHANK. Accompagnant cette jeune écurie qui au départ n'effectue que quelques courses dans la saison, HARVEY fait ce qu'il peut et obtient un podium en 2019 à Indianapolis (le GP, pas les 500 Miles). Cette performance permettra à MEYER SHANK d'engager son châssis à plein temps dès 2020. Sans faire d'étincelles, Jack HARVEY signe des résultats réguliers en 2020 et 2021, à tel point que RAHAL LETTERMAN fait appel à lui pour 2022 en remplacement de Takuma SATO. Malheureusement ce transfert n'a pas sourit au britannique qui effectue sa pire saison en Indycar (22ème au général), de quoi quelque peu éroder sa confiance. Même s'il rempile chez RAHAL cette année, il est clair que HARVEY devra hausser son niveau pour espérer conserver son baquet en 2024.
- Christian LUNDGAARD (Dan) #45
Arrivé sans faire de bruit en Indycar la saison passée après qu'il ait vu s'envoler ses chances d'accéder à la F1 au sein de la RENAULT Academy, le danois est venu tenter sa chance outre-Atlantique comme tant d'autres. Si son début de saison a été timide, LUNDGAARD est petit à petit monté en puissance chez RAHAL en signant plusieurs top 10 et même un podium (une 2ème place) lors de la course 2 d'Indianapolis (le GP, pas les 500 Miles). 14ème au général avec 323 points, il n'est pas si loin de son leader Graham RAHAL et remporte surtout le titre de rookie de l'année, de quoi lui donner confiance pour cette nouvelle saison.
- Katherine LEGGE (GBr) #44
La pilote britannique de 42 ans sera la seule femme cette année, après que Simona DE SILVESTRO n'ait pas prolongé l'aventure (faute de sponsors) malgré une équipe 100% féminine (à l'image des IRON DAMES en endurance). Katherine LEGGE n'est pas non plus une novice en Indycar puisqu'elle a déjà une saison au compteur en 2012 et 2 éditions des 500 Miles. C'est d'ailleurs uniquement pour cette prestigieuse épreuve qu'elle s'engagera cette année, 10 ans après sa dernière participation, et cette fois avec un châssis RAHAL. On se fait peu d'illusion sur ses chances de briller mais encore une fois qui sait, tout est possible en Indycar.
TEAM PENSKE / CHEVROLET
- Josef NEWGARDEN (USA) #2
Champion Indy Lights en 2011 après un échec en Europe, Josef NEWGARDEN fait désormais partie des valeurs sûres en Indycar avec 12 saisons au compteur, 2 titres de champion (2017 et 2019), 25 victoires, 55 podiums et 16 poles. Très fort et hyper régulier depuis des années, la chance lui joue pourtant des tours depuis 3 saisons avec à chaque fois la place du dauphin au championnat (derrière DIXON en 2020, PALOU en 2021 et POWER l'an dernier). Autant dire qu'à force de tourner autour de son 3ème sacre, NEWGARDEN va finir par perdre patience et c'est peu dire qu'il est encore cette année l'un des grand favoris à la victoire finale. Très à l'aise sur ovale avec plusieurs victoires à son actif, les 500 Miles échappent également à son palmarès avec seulement un podium (3ème en 2016) et 3 top 5. Là encore, si NEWGARDEN peut conjurer le mauvais sort cette année, c'est le moment !
- Scott MCLAUGHLIN (NZé) #3
Le triple champion de V8 Supercars en Australie débarque en Indycar en 2021 chez PENSKE. Plutôt discret mais pas mauvais pour autant, le néo-zélandaisa a pris le temps pour prendre ses marques dans la discipline. Et ça a payé, puisque dès la saison suivante, l'an dernier, il s'est totalement révélé, signant 3 victoires, 7 podiums et 3 poles. Une performance qui aurait pu lui faire gagner le titre mais ses 2 coéquipiers (POWER et NEWGARDEN) ont fait mieux. Scott MCLAUGHLIN termine tout de même en 4ème place au général, faisant quasi oublier le départ de Simon PAGENAUD dans l'équipe. Inutile de préciser qu'il sera l'un des favoris cette année.
- Will POWER (Aus) #12
Égélament âgé de 42 ans (décidément, l'âge magique en ce moment), l'australien est un talent brut qui a très vite marqué les esprits dès ses débuts en Indycar, en 2008, après 2 belles saisons en ChampCar. En 2008 donc, il remporte sa 1ère course dans une équipe somme toute modeste, de quoi convaincre Roger PENSKE de l'engager dès la saison suivante. Et grand bien lui en a pris puisque Will POWER va enchainer les bonnes années comme des perles. 3 fois vice-champion en 2010, 2011 et 2012, il ravit le St Graal en 2014 avec le titre. S'il n'arrive pas à le conserver, il continue malgré tout les grosses saisons en étant continuellement un prétendant très sérieux... mais toujours victime du petit coup du sort (panne ou accrochage) qui l'empêche de remporter un 2ème sacre. Il aura tout de même le bonheur de remporter les 500 Miles en 2018, lui qui était passé tout près en 2015 (2ème). Bizarrement, l'année 2021 est celle où il a un peu marqué le pas (9ème au général et une seule victoire), ne cachant pas son agacement à plusieurs reprises. Finalement c'est l'année 2022, où on ne l'attendait pas, qui lui offre son second sacre avec seulement une victoire au compteur, mais 9 podiums et 12 top 5, démontrant son talent et sa régularité. Will POWER est définitivement l'un des meilleurs pilotes Indycar avec 39 victoires, 88 podiums et 62 poles, rien que ça ! Libéré de sa malchance des dernières saisons, peut-il enchainer un 3ème titre ?
Pour bien se rappeler qui est qui
(cliquer sur l'image pour l'afficher en grand)
17 courses au programme cette année (12 routiers et 5 ovales) :
01 (R) - ST PETERSBURG (5 Mars)
02 (O) - TEXAS (2 Avril)
03 (R) - LONG BEACH (16 Avril)
04 (R) - BARBER (30 Avril)
05 (R) - INDIANAPOLIS (13 Mai)
06 (O) - INDIANAPOLIS / 500 MILES (28 Mai)
07 (R) - DETROIT (4 Juin)
08 (R) - ROAD AMERICA (18 Juin)
09 (R) - MID OHIO (2 Juillet)
10 (R) - TORONTO (16 Juillet)
11 (O) - IOWA (22 Juillet)
12 (O) - IOWA (23 Juillet)
13 (R) - NASHVILLE (6 Août)
14 (R) - INDIANAPOLIS (12 Août)
15 (O) - BOMMARITO (27 Août)
16 (R) - PORTLAND (3 Septembre)
17 (R) - LAGUNA SECA (10 Septembre)